Architecture contemporaine de Lot-et-Garonne

Panorama 20e & 21e siècles - Lot-et-Garonne

Fiche

Aménagement du centre-bourg

Espace public

Commune

Le Mas-d'Agenais (47430)

Adresse

Place du Marché

Maître(s) d'œuvre

Michele IComme BET

Maître d'ouvrage

Commune du Mas d'Agenais

Année de livraison

2017

Période de réalisation

Depuis 2000

Surface

5 909 m2

Coût

1 166 400 € HT

Distinctions

Palmarès 2019 de l’architecture et de l’aménagement de Lot-et-Garonne – Mention espace public

Edifiée principalement au XIIe siècle à l’emplacement d’un site antique, transformée dans la seconde moitié du XIXe siècle, la collégiale Saint- Vincent est l’un des sites remarquables du Lot-et-Garonne. © CAUE47

1/14

Parvis et emmarchements d'entrée à la Collégiale © CAUE47

2/14

Place de la Collégiale avant intervention © michele&miquel

3/14

Place de la Collégiale après intervention © CAUE47

4/14

Les arbres ont été plantés, à peu près là où ils étaient au siècle précédent © CAUE47

5/14

La halle au blé © CAUE47

6/14

La couleur du sol fait l’unité et la continuité, la texture marque les usages. © CAUE47

7/14

Les frontages, plantations au pied des murs des façades situées entre l’espace privé et l’espace public de la rue, contribuent à créer une ambiance apaisée. © CAUE47

8/14

La halle au Chanvre a retrouvé son caractère de halle ouverte grâce à la réouverture des arcades et au traitement du sol, un dallage continu d’une teinte uniforme. © CAUE47

9/14

La halle au Chanvre a retrouvé sa fonction de lieux de rencontre et de partage © CAUE47

10/14

Plan masse - localisation des espaces publics concernées par l’aménagement © michele&miquel

11/14

Plan masse – revêtement de sols © michele&miquel

12/14

Plan masse – zoom sur la place du marché et le parvis de la collégiale © michele&miquel

13/14

Coupe longitudinale façade de la collégiale © michele&miquel

14/14

Aux abords immédiats de la collégiale Saint Vincent, classée Monument Historique, l’aménagement du cœur de bourg redonne une unité à une série d’espaces publics de taille modeste et réorganise circulation et stationnement. Le patrimoine architectural du centre ancien est valorisé par le recours à une matérialité unique pour les sols (pierre et béton de pierre calcaire), la gestion précise de l’altimétrie et la réintroduction subtile de la composante végétale.

En savoir +

La bastide du Mas d’Agenais, de forme circulaire occupe le haut d’un promontoire dominant le canal latéral et la Garonne. Le tracé des remparts est encore lisible notamment par l’implantation de maisons en haut de falaise. Les monuments (collégiale Saint-Vincent, halle au blé) et des constructions remarquables d’époques différentes, se concentrent dans le centre ancien autour d’espaces publics de tailles modestes, devenus pour certains, au fil des ans, des espaces de stationnement. Afin d’améliorer le cadre de vie des habitants et de renforcer l’attractivité touristique et commercial de ce village rural, des travaux conséquents ont été engagés. 

L’intervention des architectes-paysagistes Michèle Orliac et Miquel Battle s’est attachée à valoriser le patrimoine urbanistique, architectural et paysager en recréant de véritables espaces publics où il est agréable de se promener.  
Le projet s’articule autour de plusieurs principes : 

  • réorganiser le stationnement et la circulation dans les rues et sur les places publiques, 
  •  repenser les circulations en donnant une place prédominante aux piétons,
  • valoriser le patrimoine architectural du centre ancien, 
  • réintroduire la composante végétale. 

L’intervention apporte une unité à l’ensemble des espaces publics. Les revêtements de sol ont été repris : pierre pour la place du marché devant la collégiale, béton désactivé pour les autres espaces. Ces sols, par leur matérialité, mettent en exergue la qualité de façades et des éléments patrimoniaux. Une bande de terre végétale est créée en pied de façade afin que les habitants plantent fleurs et plantes grimpantes. Les pas de porte fleurissent, s’animent et incitent au cheminement piéton. 

Un parvis, désormais interdit au stationnement des voitures, et un emmarchement redonnent sa superbe à la collégiale Saint-Vincent. La halle au chanvre, fermée dans les années 1960, puis transformée en salle municipale, a recouvré son aspect architectural d’origine. L’ouverture des arcades permet de retrouver la continuité des espaces publics qui longent les anciens remparts. Halle au blé et halle au chanvre se font de nouveau écho, la fontaine et le puits oublié sont remis en fonctionnement. 

Fruit d’une réflexion initiée dès 2011 avec le CAUE, ce projet audacieux, engagé dans le périmètre de la collégiale Saint-Vincent, classée au titre des Monuments historiques (Code du patrimoine) et située dans un site inscrit (Code de l’environnement),a  fait l’objet d’un examen attentif de la part de l’Architecte des Bâtiments de France.